Balado et financement participatif : une relation qui ne date pas d’hier

Voilà des mois, peut-être plus, que les publications portant sur l’industrie de la balado virevoltent autour du même mot dans l’espoir de voir ce qui se cache dessous : monétisation. Comment peut-on tirer des revenus de la production de créations sonores dans un monde déjà passablement saturé de sollicitations culturelles et commerciales pour les yeux et les oreilles, tout en cultivant de surcroît une tradition de gratuité?

En observant le monde de la balado de plus près, j’ai réalisé que le financement participatif s’immisçait discrètement dans l’équation. Certains créateurs de balado vont miser sur ce modèle et en faire fièrement la promotion, alors que pour d’autres, le recours aux contributions volontaires se fait de manière silencieuse.

Constatant que le sociofinancement participait, d’une certaine manière, à l’émergence de la balado, et que le modèle se déployait sous différentes formes sur ce terrain, mon radar de chercheuse s’est activé et j’ai alors entrepris des recherches sur la relation entre le financement participatif et la balado au Canada. Cela m’a permis de constater que la relation entre les deux univers ne date par d’hier, car les premières émissions de radio, avant même d’être subventionnées par l’État ou financées par la publicité, bénéficiaient du support de fans qui croyaient fermement au potentiel émancipateur de la radio pour la société. Ils ont ainsi mené des campagnes de financement pour assurer leur développement et leur diffusion.

Aujourd’hui, bien que le financement participatif soit accessible à tous créateurs et qu’il puisse s’ajouter aisément à un montage financier, il ne garantit pas pour autant une réelle égalité des chances. Ce qui veut dire qu’il y a de grands écarts entre ceux qui obtiennent de l’attention, donc de nombreux auditeurs, qui conséquemment se traduisent en des chiffres intéressant en terme de dons, et ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une grande communauté.

Je m’arrête ici pour l’instant, mais si vous êtes curieux d’en savoir plus sur mes observations, je vous invite à lire mon analyse sur le site de FMC Veille.

La seconde partie de cette analyse porte sur les outils qui émergent du croisement des stratégies dominantes de financement à l’oeuvre dans le monde de la balado, c’est-à-dire l’abonnement et la contribution volontaire. Un phénomène suscitant de nombreuses réflexions, sans pour autant réduire l’incertitude monétaire, du moins à moyen terme. L’heure est à l’expérimentation.

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